« Bunny Junior
entend son père dire « Ca va aller Bunny Boy », et il se sent tout de
suite mieux, car chacun sait que ne pas savoir si on ira mieux, c’est souvent
ce qu’il y a de pire quand on ne se sent pas bien.[1] »
J + 2
Comme un besoin d’extérioriser sans savoir par
où commencer.
Comme une loque clouée dans son canapé par une
grippe et une sinusite ; je suis comme hypnotisée par ces affreuses news
que je ne veux pourtant plus voir.
Comme une contestataire dans l’âme, je refuse
de céder à la peur, à la haine, au racisme, à l’amalgame, à la connerie, à
l’instauration d’un état liberticide.
Comme une contradiction, j’ai peur malgré tout.
Peur d’avoir peur, de ne plus oser prendre le métro, de devenir parano.
Comme une envie de vomir les propos racistes
ainsi que les reproches d’Erdogan, d’Hilary, de certains ministres français et
autres clampins en tout genre. Balayez devant vos portes les gars ; vous
avez aussi des fragments d’attentats à essuyer !
Comme un grand fou-rire noir-jaune-rouge face à
Kim Yong-nam qui envoie un message de soutien. Ferme-la, despote assassin.
Comme un goût amer face aux médias qui
entretiennent la peur, harcèlent des témoins choqués pour avoir l’exclusivité
de leurs traumatismes, ressassent les mêmes images et cris atroces.
Comme une frustration de ne pas pouvoir faire
plus que d’écrire ces quelques lignes, afficher un fuck frite en photo de
profil facebook et crier mon indignation quant à ce monde que je ne comprends
décidément plus.
Comme un hurlement de rage quand je lis des
abrutis qui critiquent ceux/celles qui réagissent aux attentats avec des
messages de paix ou avec humour. Oui, ni écrire à la craie devant la Bourse ni
la vidéo de « Gui-Home vous détend » arrêteront les terroristes.
Mais, toi qui gueule sur facebook et traitent les gens de bisounours, tu
comptes faire quoi ? Te la jouer villageois armé d’une fourche à la
poursuite de la bête de Frankenstein ?! Laisse les gens encaisser et
exprimer leurs ressentis bordel !
Comme un sentiment d’être inutile. Je ne peux
pas donner mon sang puisque j’ai la grippe.
Comme une reconnaissance envers les gens qui
bossent comme des fourmis depuis trois jours : policiers, pompiers,
ambulanciers, médecins, infirmiers, militaires. Et tous ceux que j’ai oublié de
citer.
Comme une envie de vous dire de vivre votre vie à
2000 %. « Ils vont quand même pas foutre notre vie en l’air sous prétexte qu’ils ont raté la leur ! »
Comme un rock’n roll bunny triste-ment vôtre,
Solaena
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