"C'est quand qu'on passe à l'opération T'arrêtes-de-m'emmerder-avec-tes-livres-pour-prendre-des-photos hein???!" |
En
Ouganda, ça sent le pâté ensanglanté. Les USA envoient alors une équipe
d’agents surentrainés y faire un tour. Lequel sera leur dernier car ils vont
tomber sur des villageois dont la force semble décuplée, et vont en faire du
kebab de GI. L’unité top secrète Covert-One se mêle alors de l’affaire en
envoyant leur microbiologiste John Smith, épaulé par son pote Peter Howell.
Craignant que les Ougandais soient victimes d’un parasite ultra dangereux, les
deux comparses font appel à l’experte des parasites, Dr Sarie.
Plus
le trio Smith/Howell/Sarie s’avance dans la jungle ougandaise pour lutter
contre le virus/parasite, plus il va méchamment morfler. Si vous êtes
cardiaque, évitez la lecture de ce roman : il y a des rebondissements
toutes les cinq pages. Rebondissements tellement récurrents que ça en devient
un peu saoulant et non crédible. James Bond, c’est de la gnognotte à côté de
John Smith qui t’avalerait une grenade sans souci digestif. (En plus le guss a
le même nom et prénom que le mec à Pocahontas, la grosse blague quoi).
Le problème des rebondissements à
répétition c’est aussi que l’auteur finit par manquer d’idée pour sortir son
héros d’un énième traquenard. Exemple : lors d’un moment critique où il
faut entrer un mot de passe dans un ordinateur quand il s’agit absolument pas
de se planter ; coup de chance monumentale : le mot de passe n’avait
pas été changé depuis des années… Mais bien sûûûûûr, le grand méchant
diabolique prêt à répandre son virus sur la terre aurait oublié de changer un
mot de passe ! Mouais : crédibilité pas terrible hein.
De
la lecture d’ « Opération
Arrès », on ressent la passion de l’auteur pour les stratagèmes des
services secrets ; mais aussi son patriotisme car le roman vante fort the
american dream, sa puissance… et surtout, les raisons d’exercer cette
puissance. Une perspective dont je ne suis pas particulièrement fan.
Si
« Opération Arrès » n’est
pas un roman « à serial killer » mais plutôt policier/d’espionnage/grand
complot, le grand méchant est ignoble et détestable à souhait. Dézinguant les
gens à tout va, plus motivé par le pouvoir et l’argent que par une tare
psychologique (bien qu’il n’ait pas toutes les frites dans le même sachet[1]) ;
Caleb Bahame est un leader terroriste bien cruel. Un personnage d’autant plus
effrayant car il fait penser au leader de Boko Haram, qui lui est
malheureusement bien réel.
Si
ce n’est pas le genre de roman dont je suis le plus férue, j’aime en lire de
temps en temps. Celui-ci ne m’a pas convaincue du tout en raison de la
surenchère de rebondissements qui décrédibilise totalement l’histoire. Je ne
pense pas lire un autre roman de cet auteur, à moins d’un pitch très
accrocheur ; et je ne vous conseillerais donc pas « Opération Arès ».
Opération-rock’n
roll-bunny-ment vôtre,
Solanea
[1] Pour ceux qui ne connaissent pas cette
expression belge, cela signifie que môsieur n’est pas tout seul dans sa tête.
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