J’adore Noël. Son ambiance, ses
cadeaux, ses repas familiaux. Noël n’a jamais eu de signification religieuse
pour moi. Je n’aime pas la religion ; alors la naissance du petit Jésus ce
n’est franchement pas mon truc.
Certains
vegan peuvent être étonnés que j’apprécie cette fête, parce qu’elle est
synonyme de souffrances animales. C’est vrai. Et j’avoue que j’ai encore plus
envie de gerber quand je fais mes courses, face à toute cette abondance de
gibier, ce foie gras ou ces homards aux pinces ficelées attendant d’agoniser au
fond d’une marmite.
Cela
dit, les gens bouffent les animaux toute l’année. Ils n’attendent pas les fêtes
de fin d’année pour se régaler de souffrance animale. Et si malgré toutes ces
horreurs j’aime fêter Noël, c’est parce que je suis convaincue que l’on peut
fêter Noël sans souffrance animale. Et depuis l’année dernière, j’essaie de le
fêter de façon de plus en plus éthique.
2014
a été une année difficile pour moi. Notamment financièrement, car j’ai eu
beaucoup de frais vétérinaires à payer pour sauver 3 de mes 4 poilus. Dont 2
hospitalisés en même temps. Je vous laisse imaginer les notes du véto. Ajoutez
à cela une politique qui devient de plus en plus austère : je compte mes
sous pour ne pas être magistralement dans la dèche. Et donc, j’ai dû me limiter
dans les cadeaux de Noël. Or, je ne suis pas du genre à regarder pour mettre le
prix pour faire un cadeau. J’essaie de trouver quelque chose qui plaira à coup
sûr ; et si c’est onéreux c’est tant pis. Mais cette année, il n’y a pas de
« tant pis ». Je n’ai pas eu le choix que de me freiner, et ca m’est
très frustrant. Mais cela m’a amenée à repenser sur ce que représente Noël pour
moi.
Noël
est, pour moi, avant tout un bon souvenir des réveillons de mon enfance.
L’attente de minuit le 24 décembre pour se jeter sur les cadeaux en dessous du
sapin. Ou la fois, vers l’âge de 10 ans, où j’ai tenu à finir chaque assiette
qui m’avait été servie parce « la
nourriture ça coûte cher » jusqu’à ce que mon estomac m’envoie
balader. J’ai passé la nuit à vomir et pleurer en disant à ma mère « J’peux pas vomiiiiiiir, ça coûte
cher ! ». Un souvenir qui nous fait bien marrer aujourd’hui.
Il
y a aussi eu le Noël spécial pyjama où l’on a fait la nique aux vêtements bon
chic bon genre en étant tous en pyjama. Et puis, il y a eu l’année difficile où
ma maman a été obligée de compter ses sous pour nous faire un cadeau. Et vous
savez quoi ? C’est l’un des seuls cadeaux de Noël de mon enfance dont je
me souvienne. Je me souviens surtout d’une maman qui était dans la merde
financière, mais qui a malgré tout mis des sous de côté pour que ses enfants
aient des cadeaux. Cette année là, j’ai reçu dans une boîte en carton verte et
blanche : de nouveaux crayons de couleur (parce que je dessinais
beaucoup), un livre des fables de Jean Lafontaine, une tasse avec un dalmatien
dessus, une poupée « Ken » spécial Hawaï. C’est peut-être le cadeau
qui lui a coûté le moins cher, mais c’est celui qui m’a fait le plus plaisir.
Celui qui me rappelle que j’ai la meilleure maman du monde.
Et
en repensant à ce Noël là, cela m’a fait relativiser ma frustration de ne pas
pouvoir beaucoup dépenser en cadeaux de Noël. Une frustration un peu stupide
parce, malgré le fait que j’ai dû me freiner, j’ai quand même dépensé plus que
je ne pouvais. Une frustration surtout liée à une peur débile que le
destinataire du cadeau trouve ce dernier pas assez cher. Alors que Noël est
avant tout pour moi un bon moment passé en famille. On pourrait manger des
tartines pour fêter Noël, ce serait pareil pour moi. Bien que ma maman fasse
une p*tain de soupe au cerfeuil chaque année, et que je ne voudrais pas la
rater :D
Tout
cela pour vous dire que Noël devrait avant tout être un bon moment avec les
gens qui nous sont proches. Que les repas peuvent être 100% vegan tout en
restant festifs et délicieux. À ce propos, retrouvez mes articles qui vous
proposent de faire un petit pas pour les animaux en refusant le foie gras, et
en proposant minimum un repas vegan dans votre menu.
Au
final, je me rends compte que je n’ai jamais été du genre à m’interroger sur ce
qu’on m’offre, sur la taille du cadeau ou de son prix. Rien que le fait que
quelqu’un ait pensé à m’offrir quelque chose, qu’il se soit décarcassé pour
trouver un cadeau susceptible de me plaire, est déjà un cadeau en soit. Et je
me dis que les gens auxquels j’offre, devraient penser pareil ; et que si
ce n’est pas le cas, ils peuvent aller paître dans la société de consommation.
Laissez-moi
donc vous souhaiter un très joyeux Noël. Un Noël entouré des gens qui vous sont
chers. Et si vous aussi, vous avez dû faire ceinture alors que vous auriez aimé
couvrir ces gens de cadeaux, rappelez vous que ce n’est pas le plus important.
Ceux et celles qui tiennent réellement à vous, ne devraient pas être regardant
quant au cadeau reçu. Le vrai cadeau, c’est nos proches. Mes vrais cadeaux de
Noël cette année seront de regarder pour la énième fois « Le Noël des Muppets » avec la meilleure maman du monde,
et que ma lapine Dahlia soit toujours en vie après avoir subi deux lourdes
opérations cette année. Si mon petit Schwartzy s’est envolé au paradis des
bananes, ma Dahlia est toujours là, plus battante que jamais. Esteban ronronne
toujours autant malgré que lui aussi l’ait échappé belle. Emy me fait toujours
autant marrer avec son addiction aux chicons et aux chaussures. Et Ozzy, le
petit lapin zinzin, a rejoint la joyeuse troupe poilue. Y a pas de plus beau
cadeau que tout ça.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire