vendredi 20 décembre 2013

[Bouquin] « La femme au miroir » d’Éric-Emmanuel Schmitt






            Cela faisait un moment que je ne m’étais plus dit « Waaaaaaah » après la lecture d’un livre d’Éric-Emmanuel Schmitt. Néanmoins, il reste un auteur que j’affectionne et je suis toujours curieuse de le lire. « La femme au miroir » m’a fichtrement surprise, je l’ai lu en deux jours.

            « La femme au miroir » est en fait l’histoire de trois femmes : Anne, Hanna et Anny. Celles-ci nous emmènent successivement à Bruges au Moyen-âge, à Vienne au temps de Freud et à Hollywood de nos jours. Les trois jeunes femmes vivent toutes une histoire différente mais sous un même fil conducteur : elles ne se sentent pas en accord avec le monde dans lequel elles vivent alors que la société les voient comme des privilégiées. Anne préfère s’émerveiller de la beauté de la nature alors qu’elle est courtisée par le plus beau garçon de Bruges ; Hanna n’est pas épanouie alors que son mari lui offre luxe et mondanité ; Amy est droguée et alcoolique alors qu’elle est une star en vogue à Hollywood.
            Chacune de ces trois femmes souffrent de ne pas trouver leur place dans un monde qu’elles considèrent loin de leur idéal. Blâmées pour ne pas rentrer dans un moule imposé par la société, elles lutteront toutes à leur manière.

            L’histoire qui m’a le plus captivée est celle d’Anne.
D’abord, parce que son histoire se passe à Bruges. Une jolie ville que je pouvais visualiser concrètement puisque j’y suis allée plusieurs fois. Une partie de l’intrigue se passe notamment dans le béguinage que j’ai eu l’occasion de visiter.
Ensuite, parce que je me suis sentie proche d’Anne. Anne est aussi candide que battante. Elle croit en la spiritualité mais refuse qu’on l’oblige à l’appeler Dieu ou à croire en une religion imposée. Elle est entière et n’a pas peur de donner son opinion même si celle-ci est considérée comme blasphématoire/différent de l’opinion publique. Et pour qu’elle m’enchante jusqu’au bout : Anne communique avec la nature, végétal comme animal. Je ne pouvais que me voir en elle.

            Hanna fera plus d’efforts pour tenter de se conformer au moule de son époque : « Une vie réussie= un beau et riche mari, de beaux mouflets, le tout inséré dans une vie de grand chic, grand genre ». Mais chassez le naturel, il revient au galop. Suivre sa voie nous emmènera à l’époque freudienne, celle de l’essor de la psychanalyse et des théories sur l’inconscient. J’ai beaucoup aimé l’esprit d’Hanna, son ton un brin sarcastique ainsi que le fait que son histoire soit contée sous la forme d’une correspondance écrite entre elle et une amie.

            Quant à Anny, au début de ma lecture elle m’agaçait. Elle se montre pathétique ; un vrai cliché de ces stars hollywoodiennes qui tentent de noyer  leurs soucis dans l’alcool et la drogue. Plus je la lisais, plus j’avais hâte de retrouver Anne et Hanna. Mais petit à petit, Anny essaie de se reprendre et de lutter contre la puissance hollywoodienne.Elle a fini par appâter ma curiosité.

            Ce qui m’a plu dans leurs histoires, c’est qu’elles s’assument telles qu’elles sont malgré les « qu’en dira-t-on », qu’elles n’estiment pas avoir besoin d’un homme pour s’épanouir et qu’elles luttent contre la connerie humaine avec pour seules armes leur intelligence et force de caractère.
            J’ai apprécié la façon avec laquelle Éric-Emmanuel Schmitt relie les trois histoires. Tout comme Hanna et Anny, j’ai été transportée par l’histoire d’Anne. J’ai même espéré qu’elle ait vraiment existé, et ait été déçue que ce ne soit pas le cas. Mais quelque part, elle vit en moi : à chaque animal écouté et protégé, il y a un petit quelque chose d’Anne qui s’exprime.

            Je vous recommande ce livre et espère qu’il vous captivera autant que moi.


            Solaena

mardi 17 décembre 2013

[Bouquin] « Virus », une anthologie dirigée par Magali Duez



            « Virus » est une anthologie dirigée par Magali, ma swapée lors du swap bio. Dans le colis que j’ai reçu, j’avais découvert « Virus ». Les couvertures sont assez mystérieuses sur le contenu du livre : il n’en fallait pas plus pour attiser ma curiosité.

            « Virus » présente huit nouvelles d’auteurs différents, gravitant autour du thème viral. Je ne pourrai pas vous détailler mon avis sur chacune d’elle sans vous les spoiler; voici donc mon ressenti sur chacune :

  1. Une nouvelle qui aborde le thème de la connerie humaine qui, détruisant pour soit disant se protéger, entraîne sa propre perte. Bref et efficace.
  2. J’ai bien aimé le ton sur lequel c’est écrit, un peu moins l’histoire. Faut dire que j’aime bien tout comprendre et cerner ; et dans cette histoire j’ai eu du mal à cerner le virus dont parle l’auteure… sauf que ce virus semble sortir de son imaginaire, donc je peux chercher longtemps à cerner :D
  3. Très chouette nouvelle qui cache une critique de la société dans laquelle nous vivons, sous des airs m’ayant rappelé « Matrix » pour le côté numérique, « Invasion Los Angeles » pour le côté « J’ouvre les yeux sur la société dans laquelle je vis », « In the mouth of madness » pour le côté fou et « Dark Angel » pour le versant « cyber-rebelle ».  « Et si la folie n’était rien de plus que cela ? Une propension à qualifier de « fous » ceux dont les raisons nous échappent et non pas ceux à qui la raison échappe ? »[1]
  4. Nouvelle très courte, laquelle nous plonge dans l’esprit d’un robot quelque peu hypocondriaque… Mais peut-être à raison ?
  5. Une histoire qui, aussi fantasque qu’elle puisse paraitre, fait froid dans le dos parce qu’elle pourrait devenir réalité… En plus, j’ai une phobie des clowns ; ça rendrait l’histoire d’autant plus effrayante ^^
  6. Quand la technologie, poussée à son paroxysme, atteint ses limites et se retourne contre l’humain. Une nouvelle originale, rédigée habillement avec humour. Vous ne verrez plus jamais Dalida de la même façon.
  7. Et si l’humain trouvait la fontaine de jouvence, serait-il vraiment heureux d’avoir goûté à son eau ?
  8. Une nouvelle très courte mais qui, selon moi, est effrayamment criante de vérité. Une manière d’envisager la fameuse H1N1 par exemple…

Verdict : une très chouette anthologie. Son seul défaut, c’est que ça se lit trop vite :D
Les nouvelles sont divertissantes, tout en invitant à une réflexion de fond sur la société dans laquelle nous vivons et/ou sur la condition humaine.

            Courrez donc le lire, l’offrir comme cadeau de Noël. Et pour découvrir le travail de Magali, on clique ici.

           
            Bonne lecture !



[1] « Utopie en sursis » d’Isabelle Guso, dans « Virus », anthologie dirigée par Magali Duez,, page 41, lignes  9 à 11.



vendredi 13 décembre 2013

[Un petit pas vegan] Un plat vegan parmi votre menu de Noël ?

*article mis à jour le 03 janvier 2015*


Il y a quelques jours, je vous ai proposé de ne pas mettre du foie gras dans vos menus de fêtes de fin d’année.
Aujourd’hui, je vous propose un petit pas de plus vers un Noël vegan : proposer un plat vegan dans votre menu. Que ce soit l’apéro, le plat, le dessert, etc. Vous n’avez pas idée du nombre d’animaux que vous sauverez juste en choisissant de proposer un plat vegan.

Voici quelques idées (cliquez sur l’intitulé pour accéder à la recette) :


Les menus thématiques :
-Le blog « Code planète » vous propose 19 (!) idées de menus :



Autres idées de menus :
Les alternatives au foie gras :




Les bûches de Noël :




Les desserts (autres que les bûches) :


Divers :



Les blogs culinaires vous proposant une rubrique fêtes de fin d’année :


Des idées à offrir :) :



N’hésitez pas à faire des recherches pour « veganiser » vos envies de menus. Par exemple, si vous souhaitez faire un bavarois en dessert, tapez « bavarois vegan » dans votre moteur de recherche.  Si vous galérez à trouver un équivalent vegan, n’hésitez pas à m’en parler.
Si vous n’avez pas l’habitude de cuisiner vegan, vous serez peut-être effrayés de voir des ingrédients que vous ne connaissez pas du tout. N’ayez crainte, la plupart se trouvent très facilement en magasin bio. Et une fois encore, n’ayez pas peur de me poser des questions.

Voici mes petites réalisations vegan lors de réveillons de Noël :
Un gâteau au chocolat nappé avec un glaçage au chocolat, recouvert de pâte à sucre. Je me suis servie de cette recette.
Des biscuits sablés châtaigne/coco
"Les boules de neige": une recette que je faisais étant gosse. Une recette que j'ai perdue mais plus ou moins réussi à veganiser :D

Cheesecake au chocolat

Crumble aux fruits rouge

Plateau de zakouskis vegan: caviar végétal (en vente chez Delhaize), verrines de champignon au vin blanc, houmous fait maison avec grissini, martino vegan avec cornichon, sojami  ("Boursin" façon vegan) avec figue


 


Aux fourneaux les enfants !


Solaena


 




 

vendredi 6 décembre 2013

[Vegan Life] Un bon plan vegan à… Edinburg!




Quand on part en city-trip et que l’on est vegan, il vaut mieux préparer son voyage afin de repérer les possibilités vegan sur place. Alors quand j’ai réservé un voyage à Edinburg pour l’anniversaire de doudouw, je fureté les possibilités vegan dans la capitale écossaise.

            C’est un restaurant végétarien. Plusieurs options sont vegan, certains plats peuvent l'être à la demande du client. Le cadre est joli et cosy ; le personnel assez aimable et sympathique. J’y ai dégusté un plat de nouilles thaï au tofu fumé. C’était bon, mais faut pas voir peur du goût fumé :D  J’ai bu un thé « rose black » qui était bien réconfortant après une journée de marche.
Le restaurant se trouve en plein cœur de la ville, dans une rue perpendiculaire à la « Royal Mile », THE rue à Edinburgh. 
Nouilles thaï aux légumes et tofu (extra) fumé

            Pas vraiment un restaurant à proprement parler car il n’y a qu’une toute petite table pour manger sur place. Cela n’a pas été un souci pour nous, nous avons trouvé un banc un peu plus loin pour y manger tranquillement. Tout comme David Bann, The baked potato shop se trouve dans une rue perpendiculaire de la « Royale Mile ».
            Le principe est de choisir la taille de votre patate et sa farce. Toutes les farces sont végétariennes, et la plupart d’entres elles sont vegan. Pour connaitre les prix et les farces, cliquez ici.
Pour ma part, j’ai choisi une patate farcie de « bean salad ». C’était bon, et j’avais l’estomac bien rempli alors que j’ai pris une patate de petite taille. Certes il ne faut pas s’attendre à de la grande cuisine, mais cela permet de manger vite fait, vegan et sain.

Roseleaf est un pub qui ne paye pas de mine vu de l’extérieur alors qu’il est super sympa ! La nourriture n’est pas exclusivement végétarienne, mais vous pouvez demander la carte « allergy » sur laquelle est clairement indiqué quels sont les plats vegans, contenant du gluten, etc. Vous pouvez demander certains plats végétariens en version vegan. C’est d’ailleurs ce que j’ai fait : j’ai choisi une salade de figues, dans laquelle le fromage a été remplacé par des morceaux de butternut. J’ai bu une infusion « Pink lady », laquelle était tellement bonne que j’en ai repris une deuxième théière :D D’ailleurs, les théières sont super mignonnes.
Le staff était super sympa et serviable, et il règne une bonne ambiance dans ce pub. La déco est originale, des chapeaux font office d’abat-jour. Le pub se situe du côté de Leith, où il y a le port. J’ai voulu faire ma maline en allant à pieds jusque là : une bonne heure et demie de marche depuis le centre ville d’Edinburg. Nous sommes rentrés en bus, et le staff de l’hôtel a halluciné quand j’ai dit que nous avions été jusque Leith à pieds ^^
Salades de pommes, figues et butternut.
Théière trop choupinette
Chapeaux-lampes.



            Il y a deux restaurants Henderson’s, tous les deux végétariens. Nous sommes d’abord passés par le Henderson’s At St Jhons qui se trouve dans l’église St John. Bien qu’arrivés deux heures avant l’heure de fermeture, le personnel (franchement pas très sympathique) nous a dit que la cuisine était fermée…  Nous sommes donc partis pour essayer l’autre Henderson’s, le tout premier restaurant végétarien d’Edinburg. Faites attention : il y a une épicerie du même nom, le restaurant se trouve juste en-dessous.
            Là, nous avons trouvé du personnel agréable et souriant. Le monsieur à la caisse a même fait des efforts pour nous parler en français. Tout est végétarien et la plupart des plats sont vegan. J’ai testé le Henderson's famous vegetarian haggis. Le haggis est une spécialité écossaise. Dans cette version vegan, la viande est remplacée par des lentilles. Doudouw et moi nous sommes régalés. Je me suis pas faite priée quand j’ai vu qu’il y avait du gâteau au chocolat vegan : un délice.
            Le cadre est accueillant et confortable ; et vous pouvez vous connecter au wifi. Le restaurant se trouve dans une rue perpendiculaire à la Princes street (The rue pour faire du shopping), au cœur de New Town.
Haggis vegan

Qui a dit que la bouffe des vegan est triste?!

                        Prêt à manger
           
            Il s’agit d’une chaine dans la même lignée que Food Maker et Exki. J’ai découvert Prêt à manger il y a quelques années à Londres, et je suis devenue accro à leur « bunny yoga », une limonade à base de raisin. Vous y trouverez pas mal de choix végétariens et quelques choix vegan. J’ai gouté les tartines « Super greens » (avocats, kale, épinards, pain complet), c’était bon.
            Il y a trois Prêt à manger à Edinburg : repérez-les, cela vous permettra de manger facilement vegan, sain et sans vous ruiner. Pour connaître leurs possibilités vegan/sans allergènes, cliquez ici  (et allez jusque la page 16). Dans le magasin, les produits vegan sont clairement estampillés avec un logo.

            Je ne vous ai parlé que de bouffe, je vais tout de même vous parler un peu de ce que nous avons visité. Il y a beaucoup de choses à voir : prévoyez de bonnes chaussures.

-La « Royale Mile » : la rue la plus touristique de la ville, partant du château jusqu’à Holyrood Park/Arthur’s Seat. En cours de route, vous croiserez notamment le Scotch Whisky Experience et la cathédrale St Gilles. Nous avons fait une visite basique du Scotch whisky experience : à mon sens, le prix ne valait pas le service reçu. (Si vous voulez mon avis détaillé, rendez-vous ici).
Le château d’Edimbourg est très mystérieux, et vous fera peut-être penser à l’école d’un célèbre sorcier… Nous ne l’avons pas visité de l’intérieur car l’entrée est chère.
Château d'Edinburg

-Holyrood Park/Arthur’s Seat : je m’attendais à un parc très étendu. En fait, on s’est presque retrouvé dans un espace sauvage en pleine ville. Ne manquez pas d’y aller, ce serait dommage. D’autant plus que vous pouvez y entrer gratuitement. Bonnes godasses et bouteille d’eau nécessaires. Vous allez me maudire une fois que vos mollets seront en pleine action, pour finalement me remercier quand vous verrez les vues là bas en haut.
Et pour couronner le tout, vous savez ce qu’on a vu là bas ? Des lapiiiiiiiiiiiins ! Enfin, deux lapins :p Et aussi une chenille toute fluffy que j’ai prise en photo pendant au moins 10 minutes jusqu’à un chien vienne me sauter dessus :D

Holyrood Park 
Holyrood Park/Arthur's Seat  

Un lapiiiiiiin! (Mais si, la petite tâche brune à droite :D )

Fluffy caterpillar
-Dean Village : c’est un petit village qui se trouve à une dizaine de minutes à pieds du centre ville. C’est mignon tout plein, un petit espace de nature reposant en comparaison avec l’effervescence de la ville. Vous pourrez y faire une belle petite balade et voir une jolie petite cascade. Nous y avons vu un héron (oui, dès que je vois un animal, je me sens plus).

Il y a énormément de choses à faire et à voir, je ne pourrais pas tout détailler. Je vous conseillerais donc d’organiser votre visite à l’avance en fonction de vos centres d’intérêt. Personnellement, j’ai préparé mon city trip à l’aide du Guide du routard Écosse, Lonely Planet Edinburgh et de Tripadvisor.

Ah j’oubliais, sur Princes Street, vous trouverez un Lush, qui plus est, un Lush Spa ! L’occasion d’aller se faire chouchouter avec des produits non testés sur les animaux.

Finalement, j’attire votre attention sur une chose à laquelle je n’avais pas pensé en réservant certains city trip : vérifiez que n’allez pas visiter une zone à chasse quand celle-ci est ouverte. Cela m’est arrivé en Baie de Somme (France). Je ne connaissais pas du tout leur penchant pour la chasse. Arrivée sur place, j’ai dû supporter la vue de tous ces crétins avec leurs armes, et surtout, entendre les cris des canards après qu’un coup ait retenti…
En Ecosse, la chasse aux cerfs est réputée. À l’aéroport, nous avons dû attendre longtemps avant de faire enregistrer nos bagages car deux connards de chasseurs faisaient enregistrer leurs armes ainsi que leurs trophées… Deux bois de cerfs.
Je ne pense pas que vous serez confrontés à des chasseurs à Edinburg même ; par contre, si vous visitez en dehors de la ville, pensez-y. Ca peut vite gâcher des vacances que de se retrouver face à ces barbares de chasseurs quand on est vegan.

Edinburgh est une magnifique ville avec plein de belles choses à découvrir, et les écossais sont de manière générale très sympa. Bon voyage !





Solaena


mercredi 4 décembre 2013

[Un petit pas vegan] Et si on éliminait le foie gras du menu des fêtes de fin d'année ?

*article mis à jour le 12/12/2014*

 Être vegan durant les fêtes de fin d’année n’est pas facile. Mais c’est bien plus difficile encore pour les animaux qui finiront dans les assiettes. Parmi ces animaux, il y a des oies et canards qui seront gavés afin que leurs foies soient servis à table.

Une petite tranche de stéatose hépatique ?
Le foie gras n’est rien d’autre que le foie d’un animal malade. Vous boufferiez de la cirrhose vous ? Manger de la stéatose hépatique est tout aussi dégueulasse, sans compter qu’on y ajoute additifs, exhausteurs de goût, et. 
Par ailleurs, l’animal est gavé à la pâte de maïs. Si vous pensez que l’animal reçoit du beau maïs naturel, vous faites marrer les manitous de l’OGM.

La réalité de la production du foie gras.
Le seul animal capable de se goinfrer jusqu’à la stéatose hépatique, c’est l’homme. Alors, vu que les oies et les canards sont plus malins que lui, l’homme les gave de force. Le calvaire durera 2 semaines pour un canard, trois pour une oie ; lesquels vivront leur agonie dans une cage de la taille d’une feuille A4. Impossible de se retourner, de bouger, de lutter contre cette pompe enfoncée de force loin dans la gorge. Et je ne vous parle même pas de la chaleur qu’il fait dans l’entrepôt au milieu de tous ces animaux agonisants.
Parfois, l’animal meurt avant la date prévue : son foie a explosé. Je vous laisse imaginer la douleur qu’il aura subie.
Par ailleurs, il n'est pas bon d'être une fille dans l'industrie du foie gras. Seuls les mâles sont utilisés. Alors que faire des canetons et des oisons femelles? Ben on les broie vivantes, tout comme l’industrie des œufs le fait avec les poussins mâles. Si vous ne me croyez pas, il y a des tas de vidéos sur youtube.

L’enquête de l’association L214.
Récemment, l’association L214 a révélé son enquête sur la production de foie gras de l’entreprise « Soulard » (Allez, je ne peux pas résister : soulard --> cirrhose-->stéatose hépatique. Tadaaaaaam).
Je ne vais pas vous détailler leur enquête alors que c’est très bien fait sur leur site.
Vous y trouverez des articles, vidéos et photos de leur campagne « Stop Gavage ». Cette campagne a fait parler d’elle jusqu’à faire la une du quotidien anglais « The Daily Mirror » ! Les chefs Gordon Ramsay et Joël Robuchon ont suspendu leurs commandes chez « Soulard ».

Alors, que faire ?
Il n’y a pas que l’industrie « Soulard » qui doive être pointée du doigt : toute production de foie gras est cruelle. Impossible d’avoir du foie gras sans gaver l’animal. Ne vous faites pas laver le cerveau par ceux qui vous diront qu’il existe des élevages non-industriels. Oui, ils sont peut-être moins horribles que les industriels et moins portés sur les OGM. Mais ils maltraitent et tuent également des oies et des canards.

Voici alors les pistes que je vous propose :

1/ Cesser d’acheter du foie gras. Mettez vous à la place de ces milliers d’oies et canards. Votre plaisir gustatif vaut-il la peine quand on sait ce que vivent ces animaux ? Non. Gaveriez-vous votre chien et votre chat pour manger son foie à Noël ? Non. (Ceux qui ont répondu oui sont priés de consulter un psy au plus vite). Alors fini le foie gras. Vous souhaitez une alternative ? Rendez-vous point 2.

2/Choisir l’alternative avec le « Faux Gras » de l’association belge Gaïa. Personnellement, je ne peux pas le comparer au foie gras car je n’ai jamais mangé du foie gras de ma vie.
Certains vous diront fièrement « Oui mais le faux gras contient de l’huile de paaaaaaalme ! » C’est vrai. Je serais bien curieuse de savoir combien de gens se donnent de la peine de regarder l’étiquette sur leur foie gras, et combien de foies gras ne contiennent pas d’huile de palme. Car si Gaïa en a mis dans son produit, c’est parce que c’est cette huile là qui permet de donner une consistance proche du foie gras. Et le but de l'alternative, c'est de se rapprocher le plus possible du produit imité. De plus, le faux gras a obtenu le label bio et la certification RSPO (=production durable et respectueuse de l’environnement).
Personnellement, j’évite l’huile de palme autant que possible. Consommer du faux gras n’est pas obligatoire, remplacer le foie gras non plus. Mais il faut bien se dire que si l’on veut inviter les gens à ne plus consommer de foie gras, on obtient plus de succès en leur proposant une alternative. C’est comme ça, les gens tiennent à leur estomac au point de faire péter le foie des autres.
            Pour plus d’infos : http://fauxgras.be/fr/ Vous y trouverez des infos mais aussi des idées de recettes.[1] N’hésitez pas à prendre vos réalisations à base de faux gras en photos et diffuser celles-ci.
            Vous souhaitez une alternative sans huile de palme ? Rendez-vous point 3.

3/ Cuisiner soi-même une alternative. Hé oui, il est possible de faire soi-même une version vegan du foie gras ! Voici 4 idées de recette (cliquez sur les liens pour accéder aux recettes) :

-Le foa-gras proposé par la page facebook « La cuisine végétale, c’est un régal ».
-Le Tofoie gras de VG-Zone.net
-La terrine végétale façon foie gras de Marie Laforêt, sur son blog 100% végétal.
-Le gras sans foie ni l'oie du blog "From Belgium wit loof"


4/ En parler autour de soi. On vous demande votre avis pour le menu des fêtes de fin d’année ? Expliquez ce qu’est la réalité du foie gras, refusez d’en manger si on vous en sert malgré tout à table. Usez des réseaux sociaux pour diffuser la campagne « Stop Gavage » de L214.

5/ Il y a plusieurs possibilités pour militer contre le foie gras :
-Signer et diffusez les pétitions: ici et ici.
-L214 vend du « matériel de militant », notamment concernant le foie gras. Porter un petit badge sur son sac à dos, c’est déjà militer. Si ces objets ne vous intéressent pas, vous pouvez choisir de devenir adhérent à l’association, une façon de contribuer au travail réalisé par cette asso.
-Participer aux actions d’information et de protestation. Vous trouverez un calendrier des actions. Si L214 réalise la plupart de ses actions en France ; elle en a organisé une il y a peu devant l’ambassade française à Bruxelles.
-Diffuser le présent article.

6/ Un peu de lecture sur le sujet, que vous pouvez également diffuser :


            En résumé, je vous propose de faire un petit pas vegan en rayant le foie gras de vos menus de fêtes de fin d’année. Le foie gras n’est qu’un produit de luxe, vous ne mourrez pas de faim en le supprimant. Par contre, à chaque bouchée de foie gras, il y a un oiseau qui agonise et un autre qui meurt. Je pense qu’il n’y a pas besoin de vous en dire davantage sur l’horreur vécue par les canards et les oies: la cruauté de cette industrie est flagrante.
            Si vraiment vous tenez à du foie gras, essayez le faux gras de Gaïa ou cuisinez vous même une version végétale. Il est impossible de trouver du foie gras non cruel. Ne cautionnez pas la superficialité et l’égoïsme du luxe alimentaire. Faites un petit pas vegan en pensant à toutes ces oies et canards qui agonisent en ce moment même. Un petit pas vegan, un grand pas pour l’Humanité.



Solaena 


[1]Où trouver du faux gras ? En Belgique, on le trouve assez facilement dans les supermarchés. En France, c’est un peu plus compliqué mais possible. Vous pouvez l’acheter chez http://www.unmondevegan.com/index.cfm Pour plus d’infos, il existe une page facebook à propos du faux gras en France.