Je vais vous avouer l'une de mes contradictions:
je déteste le romantisme et pourtant j'aime lire Mireille Calmel. Bon, on est
loin des "cul-cul-tissimes" Arlequins; mais faut bien reconnaître que
les histoires de M. Calmel sont bien badigeonnées à l'eau de rose. Néanmoins,
je dévore à chaque fois ses bouquins, je plonge à chaque fois dans l'histoire.
Il n'y a que "La rivière des âmes" qui m'a un peu déçue.
J'ai découvert Mireille Calmel avec "Le
bal des louves", lequel m'avait plu au point de faire de suite
l'acquisition de "Le lit d'Aliénor". J'ai par la suite eu la
larme à l’œil avec "Lady Pirate". Oui, vous avez bien lu. Moi
qui aie le cœur desséché à l'épreuve de tout romantisme, j'ai chialé avec un
bouquin de Mireille Calmel. Rien que pour cet exploit, je me devais de lire
tous ses romans.
Déçue par "La rivière des âmes",
j'ai attendu avant de lire "La reine de lumière". Bon, j'ai
fait une bourde, je ne savais pas que ce roman suivait l’histoire de "Le
chant des sorcières". Donc si vous comptez lire "La reine de
lumière", ne faites pas comme moi et lisez bien les trois tomes de "Le
chant des sorcières" au préalable^^ (Parce que bibi se retrouve ainsi
avec trois briques à lire en connaissant déjà la moitié de l'intrigue, ahem :D
)
Au centre de "La reine de lumière",
comme dans tous les romans de M. Calmel, on retrouve un personnage central
féminin, laquelle est une femme au caractère fort. Et c'est probablement ce qui
me plait dans les histoires de Calmel: les femmes en ont dans le froc et sont
le moteur de l'histoire. Elles se montrent parfois fleur bleue, un tantinet
"cucul la praline"; mais ce ne sont pas des demoiselles en détresse.
Elles en bavent mais ne pleurnichent pas sur leur sort, et parfois ce sont elles
qui sauvent leur mec!
Au coeur de ce roman, c'est Elora qui fait office
de femme qui a des corones/pilier central de l'histoire. Avec Elora, le
lecteur voyagera en France, à Rome avec l'odieuse famille Borgia, à Istanbul
ainsi que dans les mystères de l'Egypte.
Pour apprécier ce roman, comme ceux de Calmel en
général, il vous faudra aimer le contexte médiéval. Car au-delà du fait que
l'intrigue se déroule au Moyen-Âge, Calmel utilise le vocabulaire d'époque.
Chose que je trouve plutôt plaisante à lire, parfois drôle. C'est aussi
l'occasion d'enrichir son vocabulaire: vous savez ce que c'est qu'une
bécaroille vous? :D
Par ailleurs, il ne faut pas être effrayé par la
multitude de personnages: il y en a ÉNORMÉMENT dans les romans de Calmel, et en
particulier dans celui-ci! Au début ça fait peur mais on s'y habitue plutôt
vite, quoiqu'il faille tout de même une bonne mémoire des prénoms ^^
Mais aussi, il faut savoir que Calmel aime mettre
une dose de magie dans ses livres. "La reine de lumière" en
contient une bonne dose: Elora a certains pouvoirs. Cela dit, on est bien loin
des Harry Potter and co, Calmel utilise la magie de manière raisonnable. Si
vous êtes amateurs de romans bien rationnels sans aucune part de surnaturel,
celui-ci risque de vous déplaire. Personnellement, ça a apporté un petit plus à
ma lecture.
Je ne pourrais pas dire pourquoi mais j'ai dévoré
ce roman, j'ai même failli louper mon arrêt de train tellement j'avais le nez
dans mon bouquin! Emportée par Elora, j'ai fait un voyage dans le temps et dans
l'espace; et je serais ravie de la retrouver dans un autre roman.
Il me serait difficile de raconter l’histoire
sans devoir la détailler et spoiler. Je me contenterai donc de vous donner
quelques mots clés au coeur de ce livre: traîtrise, bravoure, amour passionné
et girl power :D Si ces mots vous allèchent, je vous souhaite alors une bonne
lecture en espérant qu'elle vous plaira autant qu'à moi. Puisse Elora vous
transporter de sa lumière.
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