Aaaaaaaaaaah
Bruxelles. Son Atomium, sa Grand-Place, son Manneken-Pis et ses militaires
armés de mitraillettes. Militaires armés de mitraillettes ?! Hé oui, si
vous avez suivi l’actualité, vous n’êtes pas sans savoir que Bruxelles est
placée sous alerte terroriste. Apparemment, les sbires de Daech n’apprécient
pas les frites cuites dans le blanc de boeuf. (Hey les gars, on peut en
trouver cuites dans l’huile végétale hein, pas besoin de tout faire péter !)
Blague
à part, ce climat n’est franchement pas des plus plaisants à vivre ; même
si je me répète une citation de Charb : « Je préfère mourir debout
plutôt que de vivre à genoux. » Et dans ce contexte où règnent peur et
paranoïa, il y a une réplique que je ne peux plus supporter concernant le fait
que je sois vegan : « extrémiste ! »
Non,
non, non et non !
Après
avoir traversé à pieds Bruxelles alors que nous venions de passer en alerte
niveau 4 (le pire) ; avoir vu cette ville désertique peuplée uniquement de
gens armés, je dis NON. Bruxelles s’est terrée dans la peur, à cause de gens
prêts à tuer pour imposer leur vision complètement débile de la vie. Ces
terroristes recourent à des moyens extrêmes ; ils sont EUX, des
extrémistes. Le veganisme et moi n’avons rien à avoir avec ça. Être vegan,
c’est respecter l’Autre.
Par
amour des animaux, j’ai modifié mon régime alimentaire et certains aspects de
ma vie.
Parce que j’aime les vaches et ne
leur veux aucun mal, j’ai cessé de consommer des produits laitiers. Et ce même
si j’adorais manger du fromage. Parce que je serais incapable de voler un veau
à sa mère et le mener à l’abattoir. Cette mère qu’il me serait tout aussi
impossible d’exploiter durant plusieurs années pour finalement l’envoyer à la
mort également.
Parce
que je serais incapable de broyer un poussin mâle ou de malmener une poule pour
lui prendre ses œufs, j’ai arrêté de consommer ces derniers.
Parce
que je ne voudrais pas passer ma vie en prison, fut-elle dorée, j’ai arrêté de
financer les zoos et parcs animaliers.
Etc.
Parce
que j’aime les animaux, tous, et que je ne leur souhaite aucun mal ; j’ai
décidé d’être en accord avec moi-même en devenant vegan. Et le fait que je
fasse tout mon possible pour ne pas participer à la souffrance animale ne fait
pas de moi une extrémiste. Je ne sème pas la mort. Je respecte la vie, en tout
cas autant que possible. Je parle de mon veganisme, je ne pose pas de bombe
pour l’imposer aux gens.
Alors,
vu le contexte merdique dans lequel je dois vivre à cause de fous furieux
extrémistes, je ne permets à personne de me traiter comme tel. C’est là une
insulte que je reçois quotidiennement, le plus souvent par des personnes mal
renseignées qui préfère voir de l’extrémisme en moi plutôt que des remises en
question chez eux.
Je
n’accepte plus ce terme insultant. Terminé. Vous pouvez rire du fait que je
sois vegan, trouver cela pathétique ou inutile. Mais je vous interdis de me
comparer à un extrémiste.
L’extrémisme
règne chez Daech . Il règne dans ce monde où l’humain s’estime plus
important que tout le reste, dans son mode de vie où les abattoirs et
l’exploitation animale existent alors qu’on peut parfaitement vivre sans tout
cela.
Cautionner
la souffrance et la mort d’êtres pour son petit confort, cela me semble bien
plus extrême que d’essayer de vivre dans le respect de l’Autre. Pensez-y.
Pas
extrémiste-ment vôtre,
Solaena
Je n’ai jamais compris pourquoi ce terme était utilisé pour désigner les végétar/liens, même lorsque j’étais omnivore. Peut-être me risquerais-je à dire que ça me semble « compliqué », notamment au restaurant, même extrême ? Certainement pas.
RépondreSupprimerSortir d’une alimentation carnée m’a toujours paru louable, c’est ceux qui refusent de remettre un peu en cause leurs convictions qui sont braqués. Et peut-être extrêmes, oui.
Ah si tout le monde pouvait penser comme toi :D
Supprimer(je voulais dire « mais extrême ? » et non « même extrême ? »)
SupprimerBon courage face aux gens fermés...