mercredi 14 janvier 2015

[Bouquin] « Vertige » de Franck Thilliez



"C'est ta manie de me photographier avec tes bouquins glauques qui me fout le vertige!"
            Amateur du glauque, bonjouuuuuuuur ! Si vous aimez les romans angoissants, crapuleux, qui vous prennent autant les tripes que vous donnent l’envie de gerber ces dernières : « Vertige » est fait pour vous !
            Mais laissez-moi vous présenter le cadre du bouquin : Jonathan se réveille au fond d’un gouffre glacier, le poignet enchaîné. Jonathan est donc méchamment dans la mouise. Mais dans sa mouise, il n’est pas seul ; l’accompagnent deux inconnus ainsi que son chien. Vous vous en doutez : Jonathan et ses compagnons d’infortune vont morfler.

            Thilliez ne fait pas ici dans le « serial killer classique ». On a affaire à un huit-clos angoissant, claustrophobe, et diaboliquement bien ficelé. Si j’avais été déçue par « La forêt des ombres » mais apprécié « Train d’enfer pour ange rouge » ; « Vertige » m’a complètement emballée et je l’ai lu en deux jours. Thilliez n’utilise pas du tout les effusions d’hémoglobine ni les crimes dégueulasses ; mais il joue bien sur la souffrance psychologique de ses personnages, ce qui en fait un roman aussi effrayant que prenant.

            S’il y a un élément clé de l’intrigue que j’ai vite flairé, j’ai toutefois été surprise par certains rebondissements ; et j’ai été plutôt bluffée par la fin de l’histoire.
            Si le synopsis de « Vertige » fait penser à celui du film « Saw » : je vous rassure, Thilliez ne fait pas dans la pâle copie. S’il y a fort à parier qu’il s’en est inspiré pour son roman, celui-ci s’en détache assez vite. Le contexte et l’histoire sont différents, la torture psychologique des personnages et leur enfermement sont les seuls grands points communs entre le film et le roman. (Je vous parle du premier « Saw » hein, pas des bouses qui ont suivi).

            Des trois romans que j’ai pu lire de Thilliez, ce dernier est celui qui m’a le plus convaincue. Je vous le recommande donc, si vous ne craigniez pas les cauchemars.

            Claustrophobement vôtre,

            Solaena.

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