Fervente
amatrice de city trips à Londres, c’est
dans l’attente de faire le plein de bons plans dans la capitale britannique que
j’ai entamé « Les pintades à Londres ». C’est d’ailleurs l’une des
promesses annoncées au verso du livre : « Découvrez ses conseils et ses bonnes adresses actualisées pour
tirer le meilleur parti de la ville »[1]. Malheureusement,
c’est avec une certaine déception que j’ai terminé ce livre.
Ce
que je pensais être un guide sous le ton de l’humour, est surtout un condensé
de clichés féminins, subdivisé en catégories de « femmes-types »
vivants à Londres. Et c’est bien dommage ; car de ces différentes
catégories de londoniennes, on n’apprend pas grand-chose d’intéressant. Savoir,
par exemple, où les pétasses de Londres se fournissent en sacs en croco, ça ne
m’intéresse pas vraiment.
Par
ailleurs, j’ai trouvé curieux que l’auteure dérive sur certains sujets « sérieux ».
Par exemple, en parlant de «la princesse de l’empire » (la femme indo-pakistanaise),
l’auteure bifurque sur la problématique du mariage forcé. Un peu surprenant au
milieu d’un « livre-guide » qui se veut drôle/décalé. D’autant plus
que, le livre ne se prêtant pas vraiment à ce genre de sujet, l’auteur brasse à
peine ces derniers.
En
fait, ce livre serait plus susceptible d’intéresser quelqu’un allant vivre à
Londres (ou y faire un long séjour) que quelqu’un comme moi qui s’y rend pour
de courts séjours. « Les pintades à Londres » permet de se faire une
petite idée du contexte politico-social, mais ne donne pas vraiment de bons
plans intéressants. Il peut être un bon moment de détente, mais pas un guide
plein de bons conseils. Tout au plus, un guide de la routarde fashonista.
Cela
étant dit, j’ai appris certaines choses à propos de Londres : les soins en
institut coûtent excessivement cher et sont de piètre qualité, l’importance du « membership » dans la vie sociale,
l’existence du festival atypique Glyndebourne. Rien de bien transcendant, mais
tout est bon (ou presque) ) prendre pour enrichir sa connaissance personnelle.
Last
but not least, l’auteure nous sert un beau stéréotype sur les vegans… « Je devrais ajouter que Toni est également vegan. Pas végétarienne. Vegan,
c'est-à-dire qu’elle ne mange évidemment pas de viande et qu’elle se prive
également d’œufs et de produits laitiers. En gros, Toni se nourrit de graines,
de fruits et de légumes, d’où sa taille de guêpe. En revanche, son teint un peu
blafard donne envie de lui offrir un steak tartare. »[2]
C’est sûr, les
vegans bouffent comme des moineaux, sont maigrichons et blancs comme des culs.
Que Virginie Ledret vienne tâter mes bourrelets, voir ma tronche rougir à la
vitesse grand V et goûter un dessert vegan à la pâte d’amande. Rien de bien
méchant dans ses propos certes, mais les blagues redondantes sur les vegans, un
peu ras la patate quoi. (Et par-dessus le marché, sa super pote vegan s’est
offert un sac en cuir… va falloir qu’elle revoie sa notion du veganisme la gonz ‘...)
« Les
pintades à Londres » n’en est pour autant pas dénué d’intérêt : il
pourrait servir d’approche/introduction à toute personne faisant des recherches
sur le contexte social londonien. Je n’ai personnellement pas accroché à la
manière de présenter le sujet, ni aux descriptifs des différentes zézettes
londoniennes. God damn, car un vrai guide de city trip sur un ton décalé m’aurait
bien plu. Je ne pense donc pas lire un autre « Les pintades à … »,
quoique les auteures diffèrent selon les livres. Si je devais en lire un autre,
j’espère qu’il sera plus intéressant, holly cow!
Solaena
[1] « Les
pintades à Londres, Virginie Ledret, Le livre de poche, 2006, quatrième
couverture.
[2] Ibidem,
page 158, l. 10 à 17.
J'ai pensé pareil quand je l'ai lu il y a déjà 4-5 ans de cela . . .
RépondreSupprimerJe m'attendais à une multitude de bons plans, mais en fait j'ai eu l'impression que c'était rapidos écrit pour satisfaire la fan de "Sex & the city" lambda qui a du pognon et ne pense pas plus loin que le bout de son nez.
:/
J'aime pas non plus ce genre de guides pour pétasses hystériques qui parlent de tout et de rien mais mal...Je suis sûre qu'il y a moyen de trouver des guides pas stéréotypés...
RépondreSupprimerComme quoi, rien ne vaut un bon vieux guide du routard :D
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