Depuis que je suis née, j'ai
été toujours été attirée par le monde animal. Ne te fais pas d'idées zoophiles,
cher lecteur ; je veux dire par là que je suis née avec un ressenti pour
les animaux, un besoin de m'en occuper et de les protéger. Il y a des gosses
qui font dans leurs pantalons quand ils voient un grand chien ; ben moi je
courrais après eux pour les faire plein de papouilles. Ma mère devait me
surveiller quand on allait au parc, disant: "Solaena,
tu ne connais pas ce chien, tu ne sais pas s'il est méchant alors ne t'en
approche pas". Et moi de répondre "Mais
Maman, les chiens ne sont pas méchants!".
S’en est suivi un répétitif « Maman, je veux un chien/Moeder ik
will een hond » jusqu’à ce qu’un beau jour je découvris un basset
hound chiot dans le salon. Ô joie, ô consécration de tant de « Maman, je veux un chien
steuplé » répétés inlassablement. Le chiot-bonheur fut nommé Watson,
et c’était mon Watson chéri-protégé-d’amuuuuur.
Malheureusement, trahison
suprême 6 mois plus tard : ma mère dût se résoudre à l’abandonner car il
détruisait tout dans la maison, ne supportant pas d’être seul pendant que mes
parents travaillaient et que ma sœur et moi allions à l’école. Pendant que je
tirais la tronche et que je lui en voulais à mort, maman téléphonait tous les
jours au refuge pour savoir si Watson avait été adopté. Et quelques semaines
plus tard, il fut adopté par un garde forestier. J’espère que celui-ci lui a
donné la vie qu’il méritait.
Quelques années plus tard, mon
père était devenu agent de sécurité, et son collègue comptait se débarrasser de
Mabrouck, labrador dressé pour le gardiennage. Mabrouck avait déjà 7 ans, et
s’il était abandonné en refuge, il y aurait probablement fini ses jours. Mon
père en discuta avec ma mère, et décidèrent de le prendre un weekend à la maison
pour faire un « test ». Ètant chien de garde, Mabrouck devait
absolument avoir accès à la porte d’entrée pour aller renifler en cas de
bruit/odeur suspecte. Manque de bol, mes parents l’avaient enfermé au salon.
Monsieur Mabrouck tenta d’ouvrir la porte en bouffant le chambranle. Ca
dissuada mes parents de le garder, mais c’était s’en compter sur la petite
Solaena qui avait décidé que Mabrouck s’était déjà son chien et que y avait pas
intérêt à l’abandonner.
Mabrouck passa 3 belles années
chez nous avant de partir au paradis des chiens. Il protégea notre maison comme
un chef (ses crocs ont dissuadé plusieurs cambrioleurs) et était une crème de
chien avec nous. Quand il a senti les portes du paradis se rapprocher,
nous étions en vacances. Mabrouck a alors attendu que nous rentrions pour
mourir. Et est mort le jour de notre retour. J’avais alors 12 ans, et sa mort
m’a arraché le cœur…
Deux semaines plus tard, mon
père entendit parler d’une chienne à adopter qui finirait au refuge dans quelques
jours si pas d’adoptant. C’était une jeune croisée malinois-labrador, de
couleur noir, comme Mabrouck. Face à ma tristesse, mon père est allé chercher
cette chienne, qui avait été baptisée Pepsi. Avec des cours d’éducation canine,
elle est devenue une chienne adorable et obéissante. Pendant 12 ans, elle nous
a fait rire, protégés, aimés de tout son cœur de chien. Elle est décédée de la
maladie de cushing. J’avais alors 24 ans, et sa mort m’a arraché le cœur…
Dans ma tristesse, il y avait
un petit bonhomme pour me mettre du baume au cœur. Il s’agissait de Schwartzy,
un petit lapin que je venais d’adopter depuis quelques semaines. Celui par qui,
mon amour des lapins s’est véritablement déclenché.
Avant Schwartzy, j’ai eu deux
lapins : Flush et Plume. Flush, bélier mâle noir est décédé âgée de moins
d’un an, d’un cancer de la gorge. Plume, bélier femelle gris-bleue est décédée
à 5 ans d’un cancer de l’utérus. Après le décès de Plume, j’ai senti que quelque
chose ne tournait pas rond. Deux lapins morts jeunes, c’était plus qu’un coup
de malchance. Et puis, je commençais à mépriser l’animalerie qui me les avait
vendus : tout ce qui l’intéressait c’était de se faire du fric, l’animal
on s’en fout. Alors j’avais décidé que si je reprenais un lapin, ce serait un
lapin abandonné en refuge.
J’ai commencé à chercher sur
le net, jusqu’à trouver une annonce sur le forum http://www.rescue-forum.com/phpBB3/index.php.
Plusieurs lapins allaient être euthanasiés dans les jours suivant, et se
trouvaient dans un refuge tout près de chez moi ! Deux jours plus tard, je
suis allée chercher le mien. Il y avait plusieurs lapins noirs mais je ne
pouvais en prendre qu’un seul. Pour restreindre le choix, je me suis dit que je
ne prendrai pas un bébé parce que les bébés se font plus facilement adopter que
les adultes. J’ai alors pris le premier lapin sur ma gauche. Et je l’ai baptisé
Schwartzy, parce que « schwartz » en allemand signifie
« noir ». Mettons les choses au clair : NON je ne suis pas fan
de Schwarzenegger ; aussi étonnant soit il, je n’ai pas pensé à
gouvernator quand j’ai baptisé mon lapin. (Mais j’aurais dû vu le nombre de
personne qui pense que j’en suis fan quand je parle de mon lapin).
Bien décidée à m’occuper
correctement de mon Schwartzy, je suis allée jeter un œil sur le site http://www.margueritecie.com/ . C’est
devenu ma bible du lapin… et je suis devenue une folle des lapins !
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